01.11.2024
La Wallbox dans son propre garage est l'élément central de la transition automobile et énergétique. Les difficultés d'accès aux stations de recharge à domicile entraînent des coûts énormes. Pour l'utilisateur individuel, car sa voiture ne peut pas être rechargée à titre privé. Pour le secteur automobile, car sans cette possibilité, les objectifs d'émissions ne peuvent pas être atteints et des amendes massives sont dues. Et enfin, pour la collectivité, car l'extension du réseau de distribution est massivement renchérie.
Commentaire de Krispin Romang, directeur de Swiss eMobility
La dernière demande nous est parvenue avant-hier, de la part d'une copropriété du canton de Berne. Il s'agissait moins d'une demande que d'une information. La copropriété s'est prononcée de justesse contre une solution de recharge globale pour le lotissement. Certains copropriétaires seront autorisés à installer des solutions isolées sur des places extérieures, qui devront être désinstallées dans quelques années ou qui renchériront massivement le raccordement à l'immeuble ainsi nécessaire. Et surtout, cela entraînera à nouveau l'achat de voitures à combustion et non de voitures électriques, ce qui devrait se traduire par de lourdes amendes pour les importateurs à partir de l'année prochaine si les objectifs d'émissions ne sont pas atteints.
C'est précisément pour de telles raisons qu'auto-suisse a décidé de soutenir la motion de notre président Jürg Grossen visant à améliorer la situation dans les immeubles locatifs et les propriétés par étage. Pour situer les choses : tous les cinq ans, les objectifs d'émission sont renforcés, la prochaine fois en 2025. Lors du dernier renforcement en 2020, la branche automobile aurait dû payer environ 600 millions de CHF d'amendes pour émissions. Celle-ci a été atténuée par des dispositions d'introduction plus faciles. De telles mesures ne sont pas prévues pour l'année prochaine. Swiss eMobility a calculé que pour atteindre l'objectif, il faudra désormais une part d'environ 35% de voitures électriques sur l'ensemble du marché. Actuellement, ce chiffre est d'environ 20%.
Ceux qui peuvent se recharger chez eux passent sans problème de la voiture à combustion fossile à la voiture électrique. Dans les mois à venir, des véhicules électriques moins chers arriveront sur le marché, juste à temps pour le renforcement de l'objectif, qui sera d'ailleurs également mis en œuvre dans l'UE. Le secteur automobile a fait ses devoirs, les produits sont là. Ils sont bons, disposent d'une autonomie suffisante et sont associés à des avantages en termes de coûts. De toute façon, ils sont avantageux au niveau de l'exploitation, et de plus en plus au niveau du prix de vente.
En revanche, nous avons un énorme problème avec le manque de possibilités de chargement sur les places de parking, les garages ou les parkings couverts. La politique a été endormie jusqu'à présent, la création des conditions nécessaires traîne depuis une demi-décennie. Les contre-arguments sont spécieux et surtout axés sur la mise en œuvre et non sur le contenu. Une clause de non-contravention n'est d'ailleurs pas un corps étranger dans notre législation. La loi sur les télécommunications (art. 35a) en prévoit une pour la connexion Internet. Dans la mesure où la proportionnalité et le financement sont assurés, les bailleurs et copropriétaires éternels ne peuvent plus empêcher la création d'une infrastructure moderne. Nous ne voulons pas que l'électromobilité soit obligée d'avoir une station de recharge, mais que celle-ci soit gratuite. La viabilité d'une telle installation pourra alors être fixée au niveau de l'ordonnance, ce qui permettra d'endiguer les mauvais investissements qui ont lieu actuellement.
Revenons aux coûts et aux dommages économiques. L'EPF calcule les bénéfices potentiels d'une telle mesure à environ 12 milliards de dollars américains. Cela correspond à environ 1,5 % du PIB suisse. La même EPF a en outre apposé une étiquette de prix de 6,5 milliards de CHF sur le potentiel des processus de recharge bidirectionnels. Bien entendu, cela n'est réalisable que si l'accès à des stations de recharge privées est disponible.
Le Conseil national a déjà adopté l'objet. Le 7 novembre, la commission CEATE du Conseil des États aura la possibilité de poser des jalons pour l'avenir. Nous, ainsi qu'un nombre croissant d'associations économiques, appelons les membres de la commission à adopter la motion.
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